
Comment distinguer un péché mortel d’un péché véniel, voire d’une imperfection ? Si je commets un péché grave par exemple mais que ma conscience ne me le reproche pas, je ne le confesserais sûrement pas, non pas pour le cacher mais parce que je n’aurais pas conscience d’avoir commis une faute. Est-ce que ma confession sera quand même valide et mon péché pardonné ?
[Nous invitons toujours nos lecteurs à poser leurs questions dans les commentaires de nos articles car les questions ne nous parviennent plus autrement. Nous rappellerons ce message tant que le problème informatique ne sera pas réglé]
Sur les distinctions entre péché mortel et véniel, cf. Péchés graves – Réponses catholiques (reponses-catholiques.com). Ce n’est pas au pénitent de faire cette distinction, c’est à l’accompagnateur spirituel ou au confesseur car il n’y a pas de « catalogue » tout fait. Les péchés mortels relèvent de l’apostasie, du meurtre et de l’adultère. Mais les circonstances et la personnalité du pécheur jouent.
De même, d’autres péchés peuvent être considérés comme mortels – ou graves – selon les circonstances. Ainsi, le Pape a excommunié des mafieux et les entreprises mafieuses sont considérées comme très graves.
Le sacrement de Réconciliation absout les péchés non confessés s’ils ont été réellement et sincèrement oubliés. Mais pas les actes peccamineux qui n’ont pas sciemment été considérés comme tels. La formation de la conscience est donc déterminante et c’est bien l’effondrement de la formation morale qui donne lieu à la mise en place de « structures de péché », comme disait St Jean-Paul II. C’est bien la banalisation de l’avortement et la criminalisation de ceux qui s’y opposent qui provoque les massacres de masse que l’on connait (243 000 avortements en France en 2022). Le péché de ceux qui sont « pour » l’avortement et en commettent est bien là, et il est bien extrêmement grave, même s’ils sont persuadés d’agir moralement.
Ceci dit, un catholique doit bien se rendre compte quand il apostasie, qu’il tue quelqu’un ou trompe sa femme (ou son mari pour une catholique). Il ne faut pas exagérer et prétendre ne se rendre compte de rien. Mais il n’en reste pas moins que pour avoir conscience de ses péchés, les solutions sont toujours les mêmes : lecture de la Parole de Dieu quotidienne, pratique de l’Eucharistie – et donc écoute de l’homélie – au moins dominicale, confession au moins une fois par mois et aux fêtes carillonnées, prière pour discerner, formation théologique sans se contenter de son caté d’enfance (dans le meilleur des cas, si on a été catéchisé) : il existe des formations en paroisse très bien faites, des centres d’intelligence de la foi ou des cours d’auditeurs libres dans les facultés catholiques, sans pour autant s’embarquer dans un cycle long.
Et encore mieux, l’accompagnement spirituel.
Pourquoi une recherche google ”réponses catholiques” n’aboutit jamais sur votre site mais toujours sur celui de ”riposte catholique”? . C’ est toute une mission pour acceder a ce site.