Communion, mariage et confession

Divorcée, remariée, divorcée de nouveau… Puis je communier. Depuis 20 ans, je ne reçois pas ce sacrement. J’ai rencontré un prêtre qui après confession, m’autorise à communier…. J’ai trouvé que cette confession était un peu expéditive… Je ne communie toujours pas. Merci de m’apporter vos lumières.

C’est un sujet délicat. Tout d’abord, la question ne porte pas sur la communion uniquement mais sur l’accès aux sacrements en général. Donc si on est en état de se confesser, on peut communier et vice-versa.

Ensuite, le non-accès aux sacrements pour les divorcés-remariés se justifie par leur situation structurelle d’adultère par rapport à leur première union, qui est indissoluble. L’Eglise n’interdit pas la séparation de corps, fut-elle formalisée par un divorce civil. C’est l’adultère en ayant des relations sexuelles avec quelqu’un d’autre que le premier mari qui est condamnable. Par conséquent, tout dépend de la situation de l’auteur de la question. A la suite de son deuxième divorce, est-elle en situation d’adultère (en concubinage, en ayant des relations amoureuses…) par rapport à son premier mariage ?

Sinon, son deuxième divorce a dénoué la situation structurelle d’adultère. Le prêtre qui l’a confessée n’a pas tort et elle peut alors communier.

Si elle envisage de refaire sa vie par un troisième mariage, nous lui recommandons d’étudier sérieusement une procédure de nullité du premier. Quand on y regarde de près, il y a de nombreuses causes de nullité qui peuvent s’appliquer. En tous cas, 90% des gens qui font la démarche obtiennent gain de cause en France. Mais ils restent trop peu nombreux, ce qui est dommage, car ils peuvent ainsi bénéficier de la grâce des sacrements.

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