De quel Nom de Dieu parle Jésus dans le Notre Père ?

Quand Jésus enseigne la prière modèle et dit ; « Notre Père qui est dans les cieux, que ton nom soit sanctifié…. », cela faisait-il référence au nom personnel de Dieu: YHWH ? P.s. Dans ma bible le nom Yahweh est inscrit.

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 Oui, il y a de bonnes chances que Jésus fasse allusion au Tétragramme YHWH comme Nom de Dieu dans le Notre Père. Et d’ailleurs, justement, Il ne le prononce pas mais utilise une formule typiquement juive : « Que ton Nom soit sanctifié », plutôt que « Que tu sois sanctifié » ou « Que YHWH soit sanctifié ». Parler du Nom de Dieu ou de « l’Ange du Seigneur » est une manière de se référer à Dieu sans en parler directement très courante dans le judaïsme.  De même que l’Evangile de Mathieu mentionne « Royaume des cieux » plutôt que le « Royaume de Dieu » dans un souci très juif de respecter la transcendance de Dieu.

Ensuite, le problème d’un point de vue juif n’est pas d’inscrire le Nom de Dieu, c’est de le prononcer. La Bible hébraïque cite très souvent le Tétragramme YHWH. Mais, sans voyelles puisque l’hébreu n’en comporte pas, il n’est pas prononçable. Et les vocalisations rajoutées dans l’hébreu des bibles actuelles le rendent imprononçable. Cf. Le Nom de Dieu imprononçable – Réponses catholiques (reponses-catholiques.com)

Si des Bibles comportent le mot « Yahvé » ou « Yahweh », donc vocalisé en français, la tendance dans les nouvelles bibles et les articles scientifiques d’exégèse est d’utiliser le Tétragramme sans voyelles. Et rappelons que le Pape Benoît XVI a demandé aux catholiques de dire « le Seigneur », et non « Yahvé » lors des lectures de la messe, par respect pour nos frères juifs.

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Commentaires

  1. Bruno ANEL

    Dans l’encyclique “Casti Connubii”, le pape Pie XI ecrit ceci : “Cet ordre implique la primauté du mari sur sa femme et ses enfants, et la soumission empressée de la femme ainsi que son obéissance spontanée”. Cette affirmation est tempérée par d’autres établissant les devoirs du mari envers son épouse et l’amour qu’il lui doit.
    Cette vision du couple est évidemment conforme à certains enseignements de Saint Paul et elle est partagée par nombre de codes civils de l’époque. Mais elle est évidemment jugée profondément anachronique de nos jours et les papes suivants, Jean Paul II en particulier, se sont attachés à rétablir la dignité de la femme et l’égalité au sein du couple.
    Il n’empêche que cet enseignement de Pie XI apparait profondément contingent, lié aux conceptions temporaires d’une époque et de celles qui l’ont précédées. On pourrait citer de nombreux autres exemples.
    Comment distinguer, dans les enseignements du Magistère, ce qui est permanent et ce qui est dépendant des conceptions d’une époque, voué à disparaître.

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