J’ai 53 ans et ne suis plus vierge est-ce trop tard pour moi devenir la servante du Seigneur j’aimerai beaucoup mais ne suis plus si dynamique ? Et j’ai EU un fils mère célibataire donc hors mariage il s’appelle Emmanuel je crois que je me fais des idées.

La réponse est suggérée dans la question. Il n’est pas impossible pour la personne qui la pose de devenir consacrée, mais c’est quand même difficile à envisager :

• En soi, la virginité est requise pour recevoir la consécration des vierges (et encore, cela peut parfois se discerner). Elle ne l’est pas forcément pour d’autres types d’engagement de laïque consacrée ou de vœux religieux. C’est chaque institut qui pourra en décider
• De même, certaines femmes ayant un enfant peuvent devenir religieuses. Une des plus célèbres est Marie de l’Incarnation, la fondatrice des Ursulines
• Qu’il soit né hors-mariage a un impact différent selon le cheminement spirituel de sa mère. En clair, a-t-elle vécu une conversion après la naissance ?
• Certaines vocations sont tardives, donc 53 ans n’est pas une limite.

Pour autant,

• L’expérience montre que, plus la vocation est tardive, moins la candidate a de probabilité de cheminer jusqu’à des vœux définitifs. Il est sûr que c’est plus difficile une fois qu’on a fait sa vie
• Si l’enfant est encore à la charge de sa mère, s’il est jeune, étudiant, il n’est pas possible de s’engager dans la vie consacrée. Le premier devoir d’état de sa mère est de l’élever
• Les instituts sont circonspects devant des candidates arrivant à un âge où elles ont moins de probabilité de se marier. Ils craignent de n’être qu’un « plan B » et que la vocation exprimée ne soit pas un réel appel du Seigneur. Dieu est le plan A, sinon la vocation ne tiendra pas
• Comme dit très justement dans la question, la vie consacrée est souvent fatigante. Une bonne santé et de l’énergie sont nécessaires.

L’autrice de la question peut toujours en parler avec la supérieure d’un institut pour lequel elle pense avoir une vocation. Ce sera à l’institut de l’aider dans son discernement. Il sera peut-être plus faisable de s’engager comme associée d’une congrégation, dans un tiers-ordre ou comme membre laïque d’une communauté charismatique. Ou de prendre un service en paroisse ou mouvement d’Eglise, en tant que baptisée mère de famille. Si elle va là où le Seigneur l’appelle, elle n’en aura que plus de fécondité spirituelle. Et, parfois, le Seigneur appelle à travers les demandes des autres en Eglise ou les circonstances de la vie.

Dans tous les cas, elle aura besoin d’être accompagnée spirituellement.