
Mais sauf erreur… Du coup, quelle est la différence ? Et pouvez-vous donner des explications car là nous comprznkns que vous ronchonnez mais sans donner d’explications. Moi j’aimerais bien des explications pour le coup. (2/2)
3° Les vœux privés
Certains laïcs (le plus souvent des femmes) ne veulent ou ne peuvent pas s’engager auprès d’une communauté, ni vivre en communauté. Ils font parfois des vœux privés auprès d’un prêtre, s’engageant le plus souvent à la chasteté et au service de l’Eglise. Certains font vœu d’obéissance au prêtre en question mais cela demande normalement l’accord du curé ou de l’évêque, pour éviter des abus. Par ailleurs, leur vie concrète reste celle d’un laïc et ils ne sont pas considérés canoniquement comme des consacrés.
Pour compliquer les choses, d’autres, comme les numéraires de l’Opus Dei, vivent en commun, mettent leurs biens en commun, s’engagent définitivement dans la chasteté auprès de l’Oeuvre… Tout en étant des laïcs et refusant d’être considérés comme consacrés. Idem pour
- des personnes prenant un engagement définitif à l’Arche, éventuellement dans le célibat : ils n’en restent pas moins laïcs
- des personnes rejoignant un mode de vie de béguinage. Ce sont des laïcs « tout court ».
4° Les vierges consacrées
Venons-en aux vierges consacrées. Canoniquement, elles ne sont pas des laïques et se rapprochent plus des religieux. Mais elles ne prononcent pas de vœux et s’engagent dans la virginité, ce qui n’est pas pareil que la chasteté. Ce sont obligatoirement des femmes n’ayant jamais été mariées, ni ayant vécu notoirement dans un état contraire à la virginité consacrée (en clair, on ne va pas leur demander un examen gynécologique de virginité mais toute information indiquant qu’elles ont eu des relations sexuelles peut amener l’évêque à leur refuser la consécration).
Car leur spécificité par apport aux religieux et aux laïcs consacrés, c’est qu’elles ne prononcent pas de vœux ni ne prennent un engagement auprès d’une congrégation ou communauté, elles reçoivent une consécration de l’évêque et il est leur supérieur. En fait, elles se rapprochent beaucoup plus des prêtres et des diacres, qui sont ordonnés par l’évêque, lui doivent obéissance, et sont rattachés à un diocèse. Comme pour les ordinations, leur consécration est définitive et ne peut être levée. Pour ce qui est de la vie de prière, elles « disent le bréviaire » (au minimum Laudes et Vêpres) comme les prêtres et les diacres. L’évêque peut leur donner une mission, dans le cadre de leur travail, ou bénévolement si elles ont un travail profane. Elles font partie de l’Ordre des vierges (Ordo virginum) comme il y a un Ordre des prêtres et un Ordre des diacres sont l’autorité de l’évêque.
Comme les prêtres diocésains et les diacres, elles restent propriétaires de leurs biens. Elles gèrent leur vie de façon autonome mais doivent se prendre en charge. Elles peuvent vivre en communauté mais rien ne les y oblige. De même, à part l’office, elles organisent leur vie de prière par elles-mêmes et peuvent être de spiritualité très variée : carmélitaine, ignacienne, charismatique etc. Elles ont un accompagnateur spirituel qu’elles trouvent le plus souvent elles-mêmes et, canoniquement, rencontrent l’évêque au moins une fois par an.