
Mais sauf erreur… Du coup, quelle est la différence ? Et pouvez-vous donner des explications car là nous comprznkns que vous ronchonnez mais sans donner d’explications. Moi j’aimerais bien des explications pour le coup. (1/2)
Une partie des explications de https://reponses-catholiques.com/pourquoi-cette-confusion-entre-vierges-consacrees-et-laiques-consacrees/ se trouvent dans les articles dont nous avons mis le lien. Nous encourageons l’auteur de la question à les lire.
Ceci dit, une plaisanterie de sacristie dit que, parmi les trois choses que même l’Esprit-Saint ne connait pas, il y a le nombre de congrégations féminines dans le monde. Au-delà de la boutade, nous allons essayer de faire simple pour expliquer ces questions assez compliquées de différences entre les états de vie consacrée. (cf. aussi https://reponses-catholiques.com/les-ordres-religieux/; https://reponses-catholiques.com/pretres-diocesains-et-religieux/)
1° les religieux et religieuses
Schématiquement, les religieux et religieuses sont soit des moines et moniales dans un monastère, soit des religieux « apostoliques ». La vie monacale est née en Egypte et Lybie au IVe siècle avec St Antoine et St Pacôme. Les religieux font les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance selon une Règle (par exemple, la Règle de St Benoît) ou les Constitutions de leur congrégation (par exemple, les Constitutions des jésuites). Ils vivent en communauté, mettent leurs biens en commun et doivent obéissance à leur supérieur. Concrètement, cela veut dire par exemple qu’ils ne doivent pas refuser, en dernière instance, d’être envoyé à une mission donnée, qu’ils ne rendent dans leur famille que sur autorisation – en général une ou deux fois par an, voire tous les trois ans s’ils sont loin à l’étranger. La chasteté va plus loin que la continence sexuelle dans le célibat : elle demande une « garde du cœur » vigilante sur les lectures, les images, les discussions. Les « amitiés particulières » sont aussi découragées : un frère doit s’efforcer d’avoir les mêmes rapports avec tous ses frères, sans en préférer certains.
Les monastères et communautés religieuses sont unisexes, même s’il existe des branches féminines ou masculines (on ne peut avoir dans le même lieu des Bénédictins et des Bénédictines, par ex.) Un certain nombre de normes canoniques régissent la formation : noviciat obligatoire avec une durée minimale et maximale fixée par le St Siège, vœux temporaires, vœux définitifs (ou « perpétuels » ou « solennels ») après un certain nombre d’années, lui aussi encadré par Rome. Le supérieur, qu’on l’appelle Supérieur général/Prieur général/Abbé est élu. Les mandats sont définis dans le temps et la gouvernance aussi : chapitre général, conseil auprès du supérieur dont les membres sont élus ou prieur adjoint à l’Abbé etc. Les biens des membres sont mis en commun selon des règles canoniques, elles aussi définies par Rome : le novice reste propriétaire de ses biens même s’il ne peut plus les administrer, le profès temporaire n’en est plus propriétaire mais les récupère s’il quitte la congrégation. Le profès perpétuel ne récupère pas ses biens s’il part. Et, pour partir, il doit demander une autorisation, un « indult », au St-Siège.
2° Les laïcs consacrés
Plus tard dans l’Histoire de l’Eglise, des fidèles ont voulu s’engager également en communauté, mais dans une forme autre que la vie religieuse. Plusieurs Instituts séculiers, Mouvements et Communautés nouvelles sont nés. Leur organisation et leur gouvernance sont définis par des Statuts qui leur sont propres. Les membres consacrés prennent un engagement public auprès de cet institut ou communauté, mais ce ne sont pas des vœux religieux. S’il s’agit toujours de s’engager dans le célibat, les biens ne sont pas forcément mis en commun (même si c’est très souvent le cas), et en tous cas, toujours restitués si la personne part. L’obéissance est définie selon les règles de chaque institut mais elle ne peut être contraignante au point d’obliger à accepter une mission. Le temps de candidature préalable est variable et n’est pas normé, même si Rome pousse à les aligner sur les noviciats religieux, pour garantir une formation et un discernement suffisants.
Surtout dans les communautés charismatiques, l’intuition de départ était de mélanger les états de vie : hommes et femmes consacrés et familles vivent et travaillent à la mission ensemble. Différents scandales ont amené le St-Siège à exiger que les familles ne vivent pas sous le même toit que les consacrés, et que les hommes et les femmes consacrés soient séparés. Mais, contrairement aux religieux qui ne peuvent même pas habiter au même endroit, même dans des bâtiment séparés, la non-mixité peut se limiter à être logés dans des étages différents, comme au Chemin Neuf.
Selon les instituts, la forme de vie peut varier d’un mode de quasi-religieux à un mode plus proche de l’état laïc. On y trouve une grande variété et, comme le nom l’indique, même consacrés dans le célibat, les membres sont des laïcs, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas des religieux engagés par des vœux.