
Existe-t-il un droit biblique incontestable des Juifs à Israël, et peut-on considérer que la terre sainte leur appartient de droit ?
Rien n’est incontestable en matière biblique, toutes les disputatio théologiques et toutes les discussions de rabbins le montrent : tout s’interprète.
Il n’en reste pas moins que, comme le disait St Jean-Paul II, la Terre d’Israël est sainte pour les chrétiens, « mais elle n’a été promise qu’aux Juifs ». Car ce n’est pas en termes de « droits » qu’il faut raisonner, mais de don. La Terre Promise, l’Eretz Israel, est un don de Dieu à son Peuple, lors de l’Alliance avec Abraham, renouvelée avec Isaac et Jacob, puis au Peuple au retour de l’Exode. De même, le retour d’Exil à Babylone au VIe siècle av. J.-C. est bien le retour du peuple juif sur sa terre et, comme le dit St Paul, « Dieu ne revient jamais sur ses promesses » (Rm 11, 29).
Peut-on justifier légitimement l’existence de l’État juif en utilisant ‘ce don divin’, tout en refusant de reconnaître l’État palestinien ?
En matière biblique, il est incorrect d’affirmer qu’il n’y a rien d’incontestable. Des concepts tels que la nature divine et humaine du Christ, la transsubstantiation de l’eucharistie en corps et sang de Jésus, et la Trinité, sont des thèmes bibliques incontestables, du moins dans la théologie catholique, ce qui explique la notion de dogmes.
Veuillez fournir des réponses directes et franches à la question sur Israël. Il semble que vous évitiez de paraître antisémite au détriment de la vérité. L’antisémitisme est indéniablement réel et condamnable, mais cela ne justifie pas son utilisation pour réduire au silence toute personne critiquant Israël ou exprimant un point de vue différent de celui de l’État israélien, notamment en ce qui concerne la situation à Gaza où des enfants innocents sont tués de manière indiscriminée.
Pourquoi les promesses de Dieu aux Juifs, telles que la Terre Sainte, restent-elles irrévocables même si les Juifs ne reconnaissent pas Jésus ? En revanche, les promesses de Dieu aux chrétiens ne semblent pas être irrévocables. Un vrai chrétien qui meurt dans le péché va en enfer, même si le paradis lui avait été promis par Dieu. Les promesses de Dieu envers les chrétiens restent valables tant que ces derniers demeurent fidèles à Dieu. En revanche, les promesses faites aux Juifs demeurent irrévocables, indépendamment du comportement de ce peuple.
Comment concilier ces deux scénarios, étant donné que Dieu est juste ?
(Je ne suis pas antisemite, je veux juste comprendre).