Les promesses de Dieu aux chrétiens et aux Juifs

Pourquoi les promesses de Dieu aux Juifs, telles que la Terre Sainte, restent-elles irrévocables même si les Juifs ne reconnaissent pas Jésus ? En revanche, les promesses de Dieu aux chrétiens ne semblent pas être irrévocables. Un vrai chrétien qui meurt dans le péché va en enfer, même si le paradis lui avait été promis par Dieu. Les promesses de Dieu envers les chrétiens restent valables tant que ces derniers demeurent fidèles à Dieu. En revanche, les promesses faites aux Juifs demeurent irrévocables, indépendamment du comportement de ce peuple. Comment concilier ces deux scénarios, étant donné que Dieu est juste ? (Je ne suis pas antisémite, je veux juste comprendre).

Parce que Dieu est Dieu et qu’Il ne fait pas de promesses en l’air. Comme le dit 2 Tm 2, 12-13, « Si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui ; si nous le renions, lui aussi nous reniera ; si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même. ». Et l’Apocalypse précise que « C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus » (Ap 14, 12). « Garder les commandements de Dieu » renvoie à la Torah, donc aux Juifs. « Garder la foi de Jésus » concerne les chrétiens.

Les promesses aux chrétiens sont donc liées à la foi en Jésus. Dieu a fait une Alliance avec le Peuple juif mais n’a pas fait Alliance avec tous les peuples païens qui ont suscité des chrétiens en leur sein. Il fait une Alliance personnelle avec tous les païens qui, par leur baptême, deviennent disciples de Jésus. Cette Nouvelle Alliance élargit la première mais ne l’annule pas.

Un chrétien qui va en Enfer a commis un péché suffisamment grave pour avoir coupé la relation avec Dieu. Il n’a donc pas gardé la foi en Jésus. C’est lui qui prend l’initiative de rompre l’alliance, pas Dieu. Ce n’est donc pas le même cas de figure que pour le don de Dieu d’une terre pour le Peuple juif. Les Juifs ont une terre. Ils croient en la résurrection mais c’est une espérance. Dieu n’a jamais promis une terre aux chrétiens. Il leur a promis la résurrection et l’espérance qu’ils en ont est, à la différence des Juifs, garantie par celle de Jésus… Encore faut-il ne pas couper pas la relation avec Lui.

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Commentaires

  1. 1. Les engagements divins par rapport à la terre sainte, semblent garantir un bien temporaire, symbolisant le paradis. Cela suggère que la fidélité de Dieu à des promesses moins importantes renforce son engagement envers la promesse ultime du paradis, résultat final de toutes les alliances avec le peuple juif. Dans ce contexte, un juif peut-il être condamné à l’enfer malgré l’alliance conclue entre Dieu et le peuple juif? Si c’est le cas, comment concilier cela avec l’irrévocabilité des promesses de Dieu envers les juifs?

    2. L’Ancien Testament abonde en récits où le peuple juif est châtié et apparemment abandonné par Dieu en raison de son infidélité. La destruction du temple de Jérusalem par les Romains est attribuée à cette infidélité, de même que la perte de guerres et de l’arche de l’Alliance. Bien que Dieu soit fidèle et ne puisse se renier, il n’impose pas sa volonté et laisse libre choix à chacun de le suivre, qu’il soit chrétien ou juif. Les promesses divines aux juifs et chrétien semblent irrévocables tant que la fidélité persiste, et ce sont les humains, juifs et chrétiens, qui choisissent parfois de rompre ces alliances. Je ne comprends pas l’insistance sur l’irrevocabilité des promesses divines aux juifs peut importe leur comportement malgré les preuves du contraire dans plusieurs récits bibliques. Les promesses de Dieu sont irrévocables, oui. Mais le récipient (juif ou chrétien) de ces promesses doit vouloir les recevoir .

    3. Vous dites : “Dieu n’a jamais promis une terre aux chrétiens. Il leur a promis la résurrection et l’espérance qu’ils en ont est, à la différence des Juifs, garantie par celle de Jésus… Encore faut-il ne pas couper pas la relation avec Lui.” Il me semble que le fait que l’objet de la promesse soit différent ne change rien du charactère irrévocable des promesses divines. Dans tous les deux cas, ce sont des promesses divines et Dieu ne peut se renier lui-même. La différence est que dans le cas des chrétiens on comprend que pour bénéficier de ces promesses il faut rester fidèle à Dieu, ce qui ne semble pas être le cas chez les juifs. Ce n’est pas Dieu qui se renie quand un chrétien va en enfer. Ce n’est pas Dieu qui se renierait non plus si ses promesses aux juifs ne se réalisent pas à cause de leur infidélité. Ce sont plutôt les chrétiens et le Juifs qui auront trahit Dieu.

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