
Déformer ainsi mes propos pour les diaboliser, cela ne vous grandit pas… + “Ensuite, de quoi parle-t-on ? De mettre ou non une mantille à la messe. Donc une femme sans mantille, aux yeux de l’auteur de la question, équivaut à une femme en sous-vêtements ? Se rend-il compte du caractère insultant de ses propos, de sa muflerie et de ce que cela dit de sa moralité à l’égard des femmes ?” => Vous faites-vous même une digression vers le vêtement à laquelle je réponds, et vous vous en servez pour faire croire que je compare les femmes non voilées à la messe à des femmes en sous-vêtement : c’est honteux et odieux comme procédé ! + “Il n’y a pas besoin d’être chrétien pour être correctement vêtu, la loi civile le dit elle-même. => Encore une déformation grotesque de mes propos. Ai-je dit que seuls les chrétiens savaient s’habiller ? En revanche nous ne devons pas habiter le même pays car, venu l’été, les personnes (hommes et femmes) sortant très peu vêtus (voir carrément en maillot de bain !) sont légion, et les forces de l’ordre ne font rien. Cela ne veut évidemment pas dire que ne pas se voiler revient à se promener quasiment nu, mais que l’argument “habillez-vous comme tout le monde” est grotesque. Surtout pour une pratique qui est spirituelle et non mondaine : se voiler à l’église n’est pas une question de mode. + Pour le Padre Pio : “Nous trouvons fortement douteux que les grâces qu’il a reçues soient utilisées pour ce genre de motif et demandons des sources fiables pour le confirmer.” => Non le saint Padre Pio ne se servait pas de ses grâces pour “mater” (quel manque de respect…), mais précisément parce que la question de la modestie vestimentaire à l’église était primordiale à ses yeux. Vous voulez des sources fiables ? En voici : – Lettre à Padre Agostino (celle du 2 août 1913 par exemple : « Une femme qui est frivole en ce qui concerne la robe ne peut jamais être revêtue de la vie de Jésus-Christ et elle perd la parure de l’âme, une fois cette idole entrée dans son cœur. Que ces femmes se parent, comme dit saint Paul (1 Tim. 2, 9), de pudeur et modestie dans l’habillement convenable … » – Le livre “arrivederci padre pio” d’une de ses filles spirituelles, anne mcginn cillis (tertiaire franciscaine), qui temoigne : “J’ai eu l’occasion en avril 1963 d’interviewer, à San Giovanni Rotondo, une Canadienne, Italienne de descendance et parlant couramment sa langue maternelle, à qui le Padre Pio avait refusé l’absolution en confession parce qu’elle vendait des pantalons et des ensembles de pantalons dans son magasin de linge à Vancouver. Il lui ordonna de retourner chez elle au Canada et de liquider tout ce stock et de ne pas donner ces articles aux gens qui voudraient en porter, et si elle voulait son absolution, elle pourrait revenir en Italie et la recevoir, seulement après qu’elle aurait exécuté sans regret ses ordres. Elle avait une autre alternative : elle pourrait chercher à recevoir l’absolution dans une autre confession, de retour au Canada, mais, lui, le Padre Pio devait être mis au courant si elle avait fait ce qu’il lui avait été dit.” – Dorothy Gaudiose dans son livre “Prophet of the People : A biography of Padre Pio”, rappelle que le saint refusait l’accès au confessionnal aux femmes dont les robes étaient trop courtes. Sur la porte de l’Église, il y avait ce message : « Selon un désir formel du Padre Pio, les dames doivent entrer dans son confessionnal avec des jupes à au moins huit pouces en bas des genoux. Il est interdit d’emprunter des jupes longues dans l’église pour pouvoir aller à confesse. » Je rassure tout de suite l’auteur du site avant qu’il ne m’accuse encore injustement, les hommes aussi avaient des obligations, mais comme le débat tourne principalement autour de la mantille et du vêtement féminin, je centre ma réponse sur ce sujet. + “Quant aux considérations sur Ste Jeanne d’Arc comme icône LGBT, l’auteur de la question se rend-il compte qu’il reprend à son compte les accusations du procès de la sainte ?” Ainsi vous n’aurez fait que déformer tout ce que j’ai écrit… Pour sainte Jeanne d’Arc c’est justement tout le contraire que je dis : que les fins exceptionnelles nécessitent de prendre des moyens exceptionnels qui ne sont pas là norme justement, mais que cela ne VEUT PAS dire que la sainte était une égérie lgbt comme AU CONTRAIRE certains aimerait la faire croire. Cependant l’accusation était tellement facile pour servir votre propos que vous n’avez pas pu vous empêcher de me l’attribuer ! + “Pourquoi nous revenons sur la mantille ? Mais parce que c’était la question de départ” => Vous feignez de ne pas comprendre le motif de mon étonnement pour ne pas y faire face : non seulement je suis une autre personne que l’auteur de la première question, mais surtout il ne s’agit pas seulement de mantille mais de se couvrir la tête. Vous usiez d’un argument fallacieux disant que la mantille n’apparaissait pas avant le 15e siècle. Mais la question porte plus généralement sur le fait de se couvrir la tête à l’église pour une femme, et non pas spécifiquement d’une mantille… Le voile est-il apparu au 15e siècle ? + « le lecteur lisant l’anglais qui souhaite un panorama détaillé de la question peut lire E. Ferguson, “Of Veils And Virgins: Greek, Roman, Jewish, And Early Christian Practice”, Restoration Quarterly, 56 (2014), 223-243. » Nous encourageons l’auteur de la question à le lire. => Je le ferais soyez en sûr, mais cela ne change rien au fait que l’Eglise ait exigée que les femmes rentrent dans les églises la tête couverte jusqu’à récemment. Qu’importe le débat qu’il a pu y avoir dans l’antiquité, notre mère l’Eglise l’a affirmée durant tout le Moyen Age jusqu’aux années 70, or c’est elle que nous devons écouter. Et l’Eglise ne pouvant se contredire nous sommes obligés d’admettre que cette pratique demeure non seulement licite mais surtout fortement recommandée pour qui en a conscience. Encore faudrait-il leur rappeler la dimension spirituelle au lieu de brandir des considérations linguistique (qui ne font d’ailleurs pas l’unanimité). + “Que le débat exégétique ne soit pas clos, c’est certain.” => On avance, merci c’est tout ce que je souhaitais vous entendre dire. Je crois aussi avoir fourni une réponse catholique solide en m’appuyant sur une constance du Magistère pendant plusieurs siècles (il s’agit d’une question de morale donc le Magistère ordinaire est engagé), sur des historiens et exégètes de l’Eglise sérieux, et sur des saints et des mystiques reconnus pour leur dons extraordinaires couplé à une exigence rigoureuse. Bien entendu que je ne prétends pas que le voile est obligatoire ; mais comme il existe des conseils évangéliques non nécessaires au salut, il existe des pratique de piété très recommandée mais qu’on ose plus aborder à cause de la réaction épidermique que celles-ci entraînent… Et qui mieux qu’une femme pourrait nous parler de la grandeur mystique que confère le voile chrétien ? Je terminerai donc en citant la célèbre philosophe et théologienne Alice von Hildebrand, qui révèle toute la beauté poétique et spirituelle de la femme voilée : « Les femmes sont plus mystérieuses que les hommes, car il y a quelque chose en elles qui appelle à être voilé. Le voile n’indique pas l’infériorité mais il montre le caractère sacré, mystérieux et sublime. Chaque femme porte en elle un secret, quelque chose de mystérieux et de sacré. Ce secret, c’est, à un niveau naturel, la possibilité d’une nouvelle vie ».
Suite de la série sur le port obligatoire ou non de la mantille (et plus largement d’un voile) à la messe, avec de nouvelles questions dans ce commentaire de https://reponses-catholiques.com/mantille-5/.
Vue la longueur du commentaire, nous ferons une réponse globale. Pour commencer, ce n’est pas nous qui avons mis sur le tapis les thèmes du sous-vêtement, de Ste Jeanne d’Arc comme icône LGBT et du maillot de bain. La meilleure façon d’éviter le risque de voir ses propos déformés serait, pour l’auteur de la question, de ne pas faire ce genre de digressions et de se tenir à ce qui est vraiment écrit.
Si, là où il habite, les gens se promène en sous-vêtements ou maillot de bain au mépris de la loi, nous faisons remarquer que nous sommes www.reponses-catholiques.com. Pas la police. Et d’ailleurs, nous n’avons jamais vu de gens entrer en sous-vêtements ou en maillot sans rien d’autre dans une église.
Nous remercions l’auteur de la question pour ses informations précises sur St Padre Pio. Mais enfin, nous constatons qu’il est beaucoup question de longueur de jupe ou de vendre des pantalons. Pas d’en porter.
Nous sommes très heureux qu’il écrive qu’il « ne prétend pas que le voile est obligatoire. » Car c’est ce que nous disons depuis le début. Quant à l’opinion d’Alice von Hildebrand, c’est son droit mais c’est la sienne. De grandes saintes de l’Eglise catholique ont une opinion inverse, y compris pour des religieuses.
Mais le plus grave est de rejeter l’Ecriture et la Tradition de l’Eglise. Quand nous lisons que « l’argument ‘habillez-vous comme tout le monde’ est grotesque », c’est-à-dire que la Lettre à Diognète, autrement dit l’Enseignement des Pères de l’Eglise le plus antique est « grotesque », c’est grave. Quand nous lisons que « Qu’importe le débat qu’il a pu y avoir dans l’antiquité, notre mère l’Eglise l’a affirmée durant tout le Moyen Age jusqu’aux années 70, or c’est elle que nous devons écouter. », c’est faire fi de la Sainte Ecriture, de l’enseignement des Apôtres et des Pères de l’Eglise, des sept premiers conciles œcuméniques, ces derniers ayant eu lieu dans l’Antiquité, c’est très grave. Bien sûr, considérer que l’Eglise s’est arrêtée en 1970 l’est tout autant et on est donc face, plus classiquement, au sédévacantisme ou au schisme lefebvriste. Nous pouvons alors dire à nos lecteurs que des propos qui laissent entendre que l’Eglise catholique n’existe qu’entre le début du Moyen-Age et et les années 1970, en rejetant son Enseignement avant et après, que ces propos, donc, ne sont pas conformes à la foi catholique. Nous invitons nos lecteurs à ne pas les écouter.
Je publie ce dernier commentaire puis je me retire du débat car je cherche seulement la vérité, pas à apprendre l’art de la rethorique pour déformer les propos de son contradicteur.
Bien évidemment je ne crois pas que l’Eglise ait cessée en 1970. Pas plus que je ne méprise les enseignements de l’antiquité. Je rappelle simplement que les disputes anciennes qui ont été tranchée par l’Eglise n’ont qu’un intérêt historique, mais pas théologique ni disciplinaire. L’enseignement des Pères, les Conciles, etc.appartiennent au magistère de l’Eglise. Mais les disputes non: va-t-on requestionner la double nature du Christ sous prétexte que cela ait fait débat dans l’antiquité, ou que certaines dénominations chrétiennes participants aux rencontres œcuméniques tiennent encore ces positions ?
Je crois donc avoir prouver mon propos, à savoir que malgré les disputes que cela ait pu générer, l’Eglise ait trancher et enseigner durant des siècles, de l’antiquité (ex: st Jean Chrysostome) à notre ère (ex: code de droit canon de 1917), l’importance morale pour une femme de se couvrir la tête dans une église.
Et donc, que si l’Eglise fait preuve de plus de souplesse depuis les années 70, ce ne peut être que par tolérance et compréhension maternelle de notre faiblesse humaine (afin de ne pas charger nous épaules de fardeaux trop lourd pour notre faible condition d’hommes modernes), mais pas comme norme ni indifférentisme.
Pour conclure : certes le voile n’est plus obligatoire, mais il demeure recommandé de le porter pour qui n’est pas dans l’incapacité de le faire (un peu comme le jeûne eucharistique ou celui de Carême).
Cordialement,