Comme diacre, j’ai parfois été appelé auprès de personnes agonisantes. J’ai récité auprès d’elles le Notre Père, en insistant sur “Pardonne-nous nos offenses…”. Cette prière ne valait certes pas absolution, mais comment le Père ne l’entendrait-il pas ?
Sans doute. Elle se rapproche de ce qu’on appelle la « Communion du désir » pour ceux qui sont empêchés de recevoir la Communion, malgré leur foi et leur désir de la recevoir. Le principe est le même pour les autres Sacrements : ne pas avoir pu y avoir accès contrairement à sa volonté (ce qui est le cas d’un agonisant qui ne peut plus faire grand-chose malgré la volonté qu’il peut avoir). La grâce du Sacrement est quand même mystérieusement présente.
Par exemple, un catéchumène qui meurt avant son baptême reçoit des funérailles chrétiennes et est promis au salut chrétien, puisqu’il avait manifesté son désir de devenir chrétien en s’engageant dans le catéchuménat.
Savoir si la grâce reçue dans un Sacrement de désir est en plénitude ou non ne peut être dit avec certitude, elle relève de la Miséricorde divine. En tous cas la Miséricorde est toujours une proposition que Dieu fait à l’homme.