Est-ce Marie ou bien Jésus qui écrase le serpent selon le livre de l’Apocalypse? Ce qui fait débat entre catholiques et protestants, j’ai du mal à discerner.

Ni l’un ni l’autre. Au chapitre 12 de l’Apocalypse, c’est Michel et ses anges qui combattent (et défont) le Dragon (verset 7). La femme s’enfuit au désert (v. 6). Son enfant, celui qui mène les nations avec un sceptre de fer – donc le Messie, donc Jésus – est enlevé auprès de Dieu (v. 5). Les Protestants nient que ce texte s’applique à Marie et, par conséquent, le dogme de l’Assomption. Ce qui est problématique et incohérent. Car si la femme en question n’est pas la Vierge Marie, qui est l’enfant que le dragon veut dévorer, qui a la royauté, qui est auprès de Dieu et pour qui les anges combattent ? Cela aboutit à un autre messie que Jésus-Christ.

En revanche, en Gn 3, 15-16, c’est bien entre la femme et le serpent qu’est mise l’inimitié et c’est bien la postérité de la femme qui écrase la tête du serpent. Ce qui concerne l’homme vient aux versets suivants. Prétendre que ce n’est pas une femme qui est concernée – et donc la Vierge Marie – c’est vraiment tordre le texte.