
Je vous encourage à faire preuve d’humilité en répondant aux questions de vos lecteurs. Vous n’êtes pas un magistère de l’Église incapable d’enseigner des faussetés. Je vous invite donc à réfléchir à deux fois avant d’accuser vos lecteurs de dire des contrevérités. Vous avez donné le feu vert à la vénération privée d’un saint orthodoxe schismatique. Si, c’est permissible, pourquoi l’encourager serait problématique ? Cela ne passe pas ; c’est un faux œcuménisme. Pourquoi pas vénérer en privé un protestant qu’on estime avoir été un bon chrétien ? Tout schismatique est effectivement et nécessairement un hérétique. Oui, les orthodoxes et les Lefebvristes sont des hérétiques. Les orthodoxes rejettent l’infaillibilité et la suprématie papale. Les lefebvristes rejettent (au moins) la suprématie papale : ils sont en dehors de l’administration ecclésiale et n’obéissent pas à celle-ci. Dans les deux cas, il y a un rejet des dogmes de l’Église, constituant ainsi des hérésies. De plus, celui qui rejette l’infaillibilité papale rejette par là-même l’indéfectibilité de l’Église. Et l’infaillibilité, et l indéfectibilité de l’église, sont des dogmes enseignés par l’église. Celle-ci ne s’était pas trompée en les enseignant dans ses saints conciles.
[Nous invitons nos lecteurs à poser leurs questions dans les commentaires de nos articles car les questions ne nous parviennent plus autrement. Nous rappellerons ce message tant que le problème informatique ne sera pas réglé]
Il n’empêche. Dire qu’une chose est possible et l’encourager, ce n’est pas la même chose (cf. Vénérer un saint orthodoxe est-il hérétique ? – Réponses catholiques (reponses-catholiques.com)). Et l’hérésie et le schisme, ce n’est pas la même chose non plus. Par conséquent, vénérer un saint orthodoxe (sachant que nous avons d’ailleurs 1000 ans de saints en commun avec les orthodoxes) et une figure spirituelle protestante, ce n’est toujours pas la même chose.
Et non, les orthodoxes et les lefebvristes ne sont pas hérétiques. Tout schismatique n’est pas « nécessairement hérétique.» Quant à nous, si nous ne sommes pas « un magistère de l’Église incapable d’enseigner des faussetés » et n’avons d’ailleurs jamais prétendu l’être, nous avons mandat de l’Eglise pour enseigner la théologie. Et donc de dire ce que l’Eglise distingue comme un schisme ou une hérésie, une fois que ses pasteurs qui ont autorité pour le faire se sont prononcés.
Question.
Dans St Matthieu, la prédication de Jésus s’ouvre par les Béatitudes (5,2) et se clot avec le jugement dernier (25,18). Ces deux passages de l’évangile ne font pas explicitement appel à la foi et semblent indiquer que l’on peut “toucher” Dieu par la simple charité, sans connaître explicitement Jésus. Peut-on voir là une indication selon laquelle le salut est accessible à tout homme ?