
Un pape peut-il abroger un motu proprio d’un de ses prédécesseurs ?
Oui, ou plus exactement, il peut en publier qui ne soit pas conforme à un motu proprio de papes antérieurs. Il s’agit de traiter des cas particuliers, ou d’apporter des précisions administratives ou juridiques.
Il s’adapte donc aux circonstances, qui par définition, sont changeantes.
“Que votre non soit non que votre oui soit oui” . La question du titre n’est pas la même que celle posée : modifier ou abroger ? La réponse semble prendre en compte “modifier”. Est-ce vraiment la question posée ? si un motu proprio peut être modifié ou pire abrogé alors sa valeur n’est que relative et le motu proprio qui l’abroge est lui-même sans valeur car modifiable à son tour. Bref on est loin de la clarté de Notre Seigneur Jésus Christ. Ce qui est clair en revanche (car c’est là, n’est-ce pas, le vrai problème soulevé) c’est que le pape de ce monde veut détruire tout ce qui est ou semble contraire à sa propre vision de la religion qu’il voit comme purement humaniste.
Tout à fait d’accord avec le commentaire précédent.
D’ailleurs, j’avais posé une question en lien avec celle qui est ci-dessus au bas de la réponse “Pourquoi les prêtres défendent le Pape ?”
Je la remets ici, car aucune réponse n’y a été apportée :
Vous dites ne pas connaître de cas où le pape ait pu avoir tort. Pourtant, il en existe un tout à fait manifeste. Le motu proprio Traditionis custodes entre en contradiction flagrante avec le motu proprio Summorum pontificum de Benoît XVI. Le premier dit que le NOM est l’unique lex orandi du rite romain, tandis que le second dit que l’ancien missel n’a jamais été abrogé et qu’il s’agit de deux formes du même rite. Ces deux positions ne peuvent être tenues ensemble : elles peuvent être toutes les deux fausses, ou bien l’une vraie et l’autre fausse, mais pas vraies toutes les deux. Benoît XVI ou bien François s’est trompé, ou bien même les deux.
Expliquer le renversement ici pointé du doigt par le contexte pastoral serait un peu court.
Ce papisme excessif est un peu ridicule.
En posant cette question ( ”déroger ” , pas ”annuler”) , je pensais à celui de Paul VI sur le nombre de cardinaux ayant droit de vote au conclave . Paul VI avait fixé ce nombre à 120 , de
moins de 80 ans . Avec les créations intervenues depuis ( dont Jean-Paul II et François ) et compte tenu des décès , on doit être à 226 au total ( dont 132 de moins de 80 ans ) .
Alors , le nombre de votants au prochain conclave sera -t-il de 132 ,ou comment seront dé-
signés les 12 qui ne voteront pas ?