Puisque vous avez dit que vous ne recevez que les commentaires, et plus les questions, je pose la mienne ici. J’aimerais savoir si une personne attirée par les personnes du même sexe (qu’elle soit homosexuelle ou bisexuelle), peut embrasser une forme de vie consacrée, que ce soit prêtre, diacre permanent, religieux, vierge consacrée, laïque consacré ou même de simples vœux privés ?

[Nous invitons effectivement nos lecteurs à poser leurs questions dans les commentaires de nos articles car les questions ne nous parviennent plus autrement. Nous rappellerons ce message tant que le problème informatique ne sera pas réglé]

 La question par rapport à la vie consacrée est la chasteté (ou le célibat). Un diacre permanent est concerné s’il est célibataire. S’il est marié, c’est avec une femme. Donc la vraie question est : le candidat à une forme de vie consacrée tiendra-t-il son engagement de célibat ou chasteté ?

Ce que bien des propagandistes LGBT n’acceptent pas, c’est que la foi catholique n’identifie pas une personne à ses actes. Une personne ayant des attirances pour ceux de son sexe mais n’ayant jamais eu de relations homosexuelles n’est pas homosexuelle.

Par conséquent, il n’y a pas de réponse toute faite. Par exemple, s’agissant des prêtres, le Pape Benoît XVI avait demandé que ne soit pas admis au séminaire un jeune homme ayant des tendances homosexuelles qui n’est pas chaste depuis au moins 3 ans. L’âge joue aussi. Être amoureux de son camarade de dortoir en internat au lycée, être amoureuse de sa prof ne veut pas dire qu’on sera attiré par les personnes de son sexe toute sa vie. Cela peut être transitoire, quiconque a été scolarisé en internat le sait.

Même si cela peut sembler paradoxal par rapport à ce que nous venons de dire, la question n’est pas seulement d’avoir des relations sexuelles homosexuelles ou non. C’est aussi adopter – plus ou moins – une culture gay dans ses fréquentations, ses lectures, les images qu’on visionne etc. C’est aussi être fidèle à l’Enseignement de l’Eglise qui affirme le caractère désordonné des rapports homosexuels ou non.

Bref, ce qui relève de la tentation n’est pas forcément un frein à un engagement consacré. Ce qui relève d’une pratique active et même d’une tentation entretenue, de déviance par rapport à la foi catholique, le devient.

A cela s’ajoute la question de la vie communautaire. Il convient d’être plus prudent pour une vie en communauté où les tentations se multiplient, que pour une vie seul, comme pour les diacres et les vierges consacrées.

C’est donc à l’évêque ou au maitre des novices de discerner selon les cas… La chasteté préalable depuis au moins plusieurs années (et depuis toujours pour les vierges consacrées) et une vie spirituelle solide étant des critères incontournables.